Novembre

Ce que l'on sait de Novembre, en ce début de Printemps de l'année de la Dryade.

Jeune demi-elfe de 22 ans, Novembre est de taille moyenne, à peine plus d'1m60, et assez légère, dans les canons de sa race.
Sa chevelure brune est mi-longue, tressée; le côté gauche est coupé très court. Plusieurs anneaux de bronze traversent ses oreilles dont la gauche est entaillée.
Son visage, plutôt juvénile, est assez quelconque mais il montre un caractère volontaire, parfois revêche. Ses yeux couleur d'ambre expriment la gravité des elfes mais s'égayent souvent et pétillent de malice. Elle a le sourire large et le rire franc, et n'hésite pas à montrer ses émotions. Son œil droit est souligné d'une légère cicatrice brune.
A son cou, un fin cordon de cuir noir soutient une jolie pierre d'ambre.

Elle porte des vêtements pratiques, adaptés à la forêt. En bas, un pantalon de toile épais, huilé, d'un vert sombre et des chausses noires rehaussées de guêtres brunes. En haut, par-dessus une chemise de lin elle porte une armure de cuir simple et robuste. Sur ses épaules est jeté un ample manteau, vert, de belle facture, refermé par une fibule en bronze finement ouvragée.
Elle porte un ceinturon soutenant, à droite une épée courte, et à gauche une dague ainsi qu'un carquois, également lacé à sa jambe. Enfin Novembre est équipée d'un bel arc long, qui semble, à sa main, une véritable prolongation de sa personne.

Novembre est souvent à l'affût, sur le qui-vive. Elle se déplace avec légèreté et se montre très à l'aise dans les milieux extérieurs, en particulier en forêt qui est son environnement de prédilection.  
 
Elle est née dans les forêts de Rhü près des ruines d'Adonadh, à l'est de la province, mais elle a décidé de partir suite à la dispersion de son clan de coureurs des bois par un dragon.
Elle a accompagné Kruk, son ami gargante, à travers quelques aventures le long de la rivière du Serpent. Ils n'y sont pas restés bien longtemps et ils sont arrivés il y a peu dans les environs de Haute-Bannière.

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Les dernières feuilles s’ébrouent aux vents d’est qui ne tarderont pas à les faire tomber. Les premières neiges suivront, d’abord timides et légères avant de se faire plus insistantes quand le monde basculera dans la nuit. Après Novembre.

Novaëlle, le dernier espoir, ainsi suis-je née avant que la dernière feuille ne tombe, avant que la neige ne vienne, avant que les ténèbres ne nous emportent tous. Le soleil éclairait ce jour et baignait la forêt d’une lumière jaune, chaude, quasi-mystique et étrange en cette période de l’année. Une lumière d’ambre, de la couleur de ces yeux que j’ouvrais pour la première fois sur le monde.

Novaëlle-Ambre du clan d’Adonadh, à l’étrange destinée d’après les augures de mon clan. Nous sommes les adonadhakii, les Dhakii pour faire plus simple. Nous sommes des coureurs des bois, des protecteurs de la Forêt. Nos origines se perdent dans le temps, quand des tribus primitives d’elfes verts et d’hommes des bois s’unirent sous l’égide de l’Ashoga. Désormais, ni elfes, ni hommes, nous errons des sous-bois les plus sombres aux cimes les plus hautes. Thelmos est notre guide, et Varnia notre inspiratrice. L’un va sous la forme d’un Cerf majestueux, quand l’autre prend souvent la forme d’une magnifique Louve.
Mais il n’en a pas toujours été ainsi.

Les bardes chantent encore notre grandeur passée et les beautés de la cité d’Adonadh, détruite avec l’essentiel de mon peuple lors de la chute des Kaer Draconis, les pierres des dragons. Nos légendes rapportent que les ancêtres des Dhakii prirent part aux luttes titanesques entre dragons. Un combat oublié du bien contre le mal dont nous fûmes des victimes, malheureusement.
On raconte que l’Ashoga, le gigantesque monolithe d’ambre d’où les anciens tenaient leurs pouvoirs, nous avait été donné par l’un de ces dragons bienveillants. L’Ashoga, érigé au cœur de la cité d’Adonadh, rayonnait de sa douce et chaude puissance, assurant protection et prospérité aux Dhakii ainsi qu’à l’ancienne forêt.
Lors des Kaer Draconis, l’Ashoga fût touché, brisé, pulvérisé. Adonadh s’effondra et les survivants se dispersèrent.
Mais nous sommes encore là, retournés à la forêt, gardant la mémoire de nos ancêtres, de leur histoire, de leurs combats contre les dragons malfaisants. Certains d’entre nous portent un éclat de l’Ashoga, vecteur actif de notre reliance. Cet éclat nous lie également à nos gardiens, Thelmos et Varnia. Les Dhakii pensent que ceux des leurs qui ont les yeux d’ambre disposent d’une destinée toute spéciale au sein de la canopée céleste.

C’est la raison pour laquelle j’ai très vite rejoint les Arpenteurs, noms que nous donnons à nos petits groupes de patrouilleurs qui sillonnent l’ancienne forêt et surveillent ses frontières, guettant aussi bien l’avancée des humains le long de la rivière du Serpent, que les incursions orques ou gobelines en provenance des hautes montagnes de l’Est. Mais nous chassons en particulier un mal bien plus insidieux : les dragons maléficieux, les plus mauvais et retors, qui aiment trop la forêt pour que nous soyons sortis de leur mémoire. Les dragons verts.

Les Dhakii sont organisés en villages, parfois itinérants, parfois sédentaires, au gré des saisons, des besoins, des événements. Alors que j’étais en Patrouille à quelques jours de marche, mon village a été attaqué et détruit par un dragon vert. Ma famille anéantie. Les rares survivants restés sur place ont perdu la raison, mais dans leur logorrhée démente, un nom est revenu : Akulatraxas. Un dragon vert femelle, adulte, dangereuse.
Mes frères sont peut-être encore en vie, mais je n’ai pas pu les trouver. Certains disent qu’ils sont en chasse, d’autres qu’ils sont partis au Pays des Hommes pour quérir du secours et prévenir du danger les colonies humaines de la rivière du Serpent.
Après avoir erré dans la forêt, j’ai retrouvé Kruk, mon ami gargante. Comme tous ceux de son âge, il doit quitter son village pour découvrir le monde, et il a accepté de m’accompagner vers les terres des hommes.

Je conserve l’espoir de retrouver mes frères, de venger la mort de ma famille et la destruction de mon village, et de me montrer digne du clan Dhakii.

Aeloria, jument de Novembre acquise le 45ème jour de Printemps de l'année de la Dryade.