Journal de Novembre d’Adonadh

8ème jour du Printemps - Retrouvailles à l’auberge du Dragon Rouge

- J’ai suivi sans difficulté la trace du Gargante, il ne passe pas inaperçu.
- Je l’ai retrouvé à l’auberge du Dragon Rouge. Il n’a rien perdu de sa morgue.
- Il me parle de la bande d’un certain Tête de Cheval, pour qui il a travaillé mais qu’il a quitté car « il ne le sentait pas trop trop ».
- Il semble que Tête de Cheval a été arrêté par des aventuriers mais qu’il est parvenu à s’échapper en tuant 2 patrouilleurs ruraux qui l’avaient pris en charge.
- Nous décidons de nous rendre à Haute-Bannière, le gros village du coin.

9ème jour du Printemps – De passage à Haute-Bannière

- Nous accompagnons un modeste commerçant, avec son âne et sa carriole, qui a ses habitudes sur cette route. Il craint les attaques de gobelins, actifs dans la région. Le voyage se passe bien.
- Des mercenaires aux manières de bandits, les Fers Rouges, se sont installés à Haute-Bannière, dans l’auberge du Géant Endormi.
- A Haute-Bannière, le commerçant nous conseille l’auberge de Rochecolline. Lui se rend à la ferme Feuille d’Aulne, modeste pension tenue par un halfelin.
- Nous rencontrons Harbin Wester, le bourgmestre. Ne sait pas grand-chose de Tête de Cheval, mais l’un des patrouilleurs a atteint le sanctuaire de la Chance, ici à Haute-Bannière. Wester semble effrayé par la bande des Fers Rouges.
- Il offre 100 po pour aller déloger quelques orques d’un lieu-dit « L’Éperon de la Vouivre », à une grosse journée de marche ; mais un autre groupe serait déjà sur l’affaire.
- Au sanctuaire dédié à Tymora, une jeune et gentille acolyte, Sœur Garaèle, nous accueille. Je laisse une offrande généreuse, espérant attirer la Chance sur nous. Le patrouilleur est mort. Le groupe dont Wester nous a parlé a une demi-journée d’avance mais est parti à la rencontre d’une banshee, Agathe, pour le compte de la prêtresse.
- Nous décidons de partir sur le champ, nous bivouaquerons en chemin.
- Peu avant la tombée de la nuit, nous tombons sur un maraudeur orque, probablement un éclaireur du groupe de l’Éperon de la Vouivre. Nous le tuons rapidement. Mais quelle maladroite ! j’ai cassé une corde de mon arc.


************18 novembre 2020************

10ème jour du Printemps – Rencontre piquante et assaut sur l’Éperon de la Vouivre

- Ce matin, le froid est vif. La nature se fait plus clairsemée, nous avons quitté la forêt.
- Nous avons rencontré l’autre groupe. Un humain, un elfe et un félys. Il s’en est fallu de peu pour que cela tourne mal : le félys nous a tiré dessus sans sommation. Incroyable.
- J’ai calmé le jeu avec l’humain ; Kruk est resté tranquille, heureusement.
- L’homme est un vieux guerrier du nom de Sildar, l’elfe Téadon est un ensorceleur et le Félys nerveux qui l’accompagne se nomme Valim.
- Sildar m’inspire confiance et nous parvenons à nous accorder : l’union fera la force contre les orques !
- Nous suivons le chemin des Trois Sangliers vers l’Éperon de la Vouivre.
- Après une première reconnaissance, j’escalade avec Valim la paroi sud. Le Félys est très agile mais il se fait repérer ! Nous nous échappons.
- Le jour déclinant, nous décidons d’attaquer immédiatement, par le promontoire. Je repasse cependant par la falaise pour les prendre à revers.
- Trois orques et un ogre puant sortent des tours. Le combat est violent mais nous parvenons à les abattre. L’ogre, transpercé de flèches, est jeté au bas de la falaise par le gargante. Kruk est bien amoché. Le Félys m’impressionne : il est rapide, agile et ses attaques sont très meurtrières. L’elfe a de beaux tours dans son sac. Quant à l’humain, son expérience ne peut qu’être profitable à tous.
- Mon lien renforcé avec Mère-Nature se confirme : j’ai réussi à soigner le Gargante ! J'en suis fière.
- La fouille des lieux nous rapporte un joli butin ainsi que, curieusement, trois flacons de parfum. Les orques seraient-ils donc gênés eux-aussi par l’effroyable puanteur de l’ogre ?

************19 novembre 2020************

- Nous décidons de bivouaquer dans la Tour Sud afin de nous reposer du combat. Chassé un lièvre, trouvé un point d’eau, quelques racines et herbes comestibles, et préparé le repas, aidé par Téadon. Temps orageux, le vent siffle à travers les ruines.
- Kruk nous a raconté une de ses histoires étranges à la morale improbable dont il raffole.
- Sildar Hallhiver semble serein. Il observe, prend des notes ; ses habitudes sont aussi celles d’un guerrier expérimenté.
- Valim, le Félys, s’est renfrogné après son coup d’éclat. Il participe au souper en silence, avant de prendre le premier tour de garde.
- Téadon, l’elfe, semble plutôt à l’aise dans cet endroit, malgré ses airs de citadins. Il parle beaucoup. J'ai vu des écailles sur son avant-bras ; étrange.
- Cette nuit, dans le froid de L’Éperon de la Vouivre, en ces terres étrangères, ma forêt me manque. Un jour, j’y retournerai.

11ème jour du Printemps – Le Puits du Hibou et son mage dément

- Au petit matin, le Félys a disparu. Il semble être simplement parti. Téadon est décontenancé.
- L’elfe évoque la présence suspecte d’un mage rouge de Thay au Puits du Hibou, une tour en ruine sur notre route pour Haute-Bannière. Le mage détiendrait des informations intéressantes. Nous décidons de lui rendre visite.
- La rencontre tourne mal. Le soi-disant mage, un certain Hamun Kost, est un nécromant illusionniste faisant des recherches qui concernent une ancienne légende liée au Puits du Hibou. Il a invoqué des zombies pour se protéger et n’hésite pas à lancer un sort de putréfaction à Kruk. Nous les éliminons.
- J’ai commis une erreur d’appréciation : le combat aurait pu nous être fatal. Kruk est tombé une nouvelle fois. Je ne dois pas faillir une nouvelle fois. Le Félys nous a manqué.
- Téadon a récupéré une bague, probablement magique ; elle comporte des inscriptions ésotériques.
- Il a récupéré également un parchemin comportant un sortilège de Ténèbres.

**********26 novembre 2020**********

- Alors que nous achevons de nous reposer, Valim réapparaît. Il reste un inconnu pour moi mais pourtant je me sens joyeuse.
- Sildar prie. Il lève les yeux au ciel, un oiseau blanc traverse l’azur.
- Téadon nous lit le journal d’Hamun Kost. Le nécromant semblait malade et recherchait un remède à ses maux dans ce puits. Une légende raconte qu’un « Dieu Vaincu » gît sous cette modeste colline, que son sang y suinte dans une caverne, et que ce sang a la capacité de guérir toute maladie. Nous avons peut-être mal jugé la situation, mais ce pauvre Hamun Kost n’en aura plus besoin désormais.
- Nous décidons d’explorer le Puits du Hibou, malgré les réticences de Valim.
- Je descends jeter un œil dans le puits, accompagnée par Kruk. Au fond, un court boyau partant vers l’ouest nous mène dans une petite crypte dédiée à Morn. Un mystère se trouve là mais nous attendrons demain pour l’élucider.
- Ce soir, au bivouac, Valim nous raconte son errance nocturne.
- Il nous annonce avoir croisé un impressionnant Gobelours menant trois chiens et portant une épée que Sildar reconnaît comme étant la sienne: Grabuge.
- Le gobelours se nomme Klarg et dirige la bande de gobelins ayant enlevé Sildar et son ami nain, Gundren Cherche-Pierre, qui a disparu.
- Gundren Cherche-Pierre possède une carte qui permettrait de retrouver la « Caverne du Ressac », l’origine de la richesse de la légendaire cité de Phandaline. Sildar semble assez excité à l’évocation de cette quête. Voilà une piste à creuser, plus tard, quand nous serons de retour à Haute-Bannière.

12ème jour du Printemps – La légende du Dieu Vaincu

- Nous descendons dans le puits. Sildar décide de ne pas nous accompagner. Il a raison, ce n’est pas son affaire.
- Nous passons l’énigme de Morn et pénétrons le cœur de la colline. Un diablotin nommé Monsck nous accueille. Il est aussi désagréable qu’un diablotin puisse l’être, enfin j’imagine. Il nous faut trouver deux clés, des pierres précieuses, pour pénétrer la crypte du Dieu Vaincu.
- Un escalier en colimaçon nous mène à une grande pièce. Valim libère malgré-lui un spectre emprisonné dans une cage, et l’y remplace ! La créature est le fantôme d’une femme nommée Voorl ; elle parvient à m’étreindre et manque me tuer. Grâce à sa sorcellerie, Téadon en vient à bout. Je suis épuisée et la sensation de mort est épouvantable. Mais nous récupérons une première pierre.
- Valim a failli y rester par ma faute, comme je lui ai suggéré d’ouvrir ce coffre piégé. Je suis heureuse d’avoir trouvé une astuce pour permettre à Kruk de le libérer. Et ainsi me racheter.
- Quatre énigmes à résoudre, la réponse à écrire dans un étrange livre, et une deuxième pierre s’offre à nous.
- L’accès à la crypte est fermé par une herse au bout d’un large couloir dont le sol est piégé. Nous passons. Valim et Kruk parviennent à insérer les deux clés, la herse s’ouvre.

**********3 décembre 2020**********

- Dans la crypte, une odeur métallique. Le sang coule sur un autel avant de se répandre au sol et pénétrer la terre. Un golem de sang se forme et m’attaque alors que je veux fuir ce lieu glauque et malsain : je sombre dans l’inconscience. Kruk parvient à le retenir et mes compagnons me sortent d’affaire.
- Kruk et Téadon boivent le sang du Dieu Vaincu, l’elfe emplit deux fioles, et nous fuyons. Monsck est furieux, et vexé de notre succès.
- Valim semble mécontent de m’avoir fait profiter de l’une de ses potions de soin. Je la lui rembourserai.
- Nous retrouvons à la surface un Sildar inquiet de notre longue absence. Il semble me porter une affection sincère. Nous décidons de rentrer à Haute-Bannière aussitôt, sous la pluie.
- Arrivée vers 2h du matin à l’auberge de Toblen Rochecolline, et repos bien mérité.

13ème jour du Printemps – Les Fers Rouges aux Comices de Haute-Bannière

- Réveil brutal : Sildar est agressé par 6 Fers Rouges dans la salle commune de l’auberge. Nous lui portons secours et éliminons les brigands, sauf un que Kruk garde captif.
- Sildar est gravement blessé. J’ai pu le stabiliser mais les soins de sœur Garaèle sont nécessaires.
- Pendant le combat, Téadon a créé une impressionnante bourrasque de vent qui a dévasté la grande salle de l’auberge. Toblen aura besoin d’une aide que l’elfe est prompt à lui apporter.
- Kruk apprend du Fer Rouge que leur chef est un magicien surnommé « Bâton de Verre ». Plus intéressant encore : il prendrait ses ordres auprès d'une mystérieuse « Araignée Noire ». Bâton de Verre a pris ses quartiers au Manoir de Trésandar, où il a rassemblé un fort parti : gobelours, squelettes, et un monstre « n’a qu’un oeil ». C’est très inquiétant pour Haute-Bannière, et pour la liberté des populations de la région.
- De Toblen nous apprenons que les Fers Rouges agissent en toute impunité. Ils ont tué l’ébéniste du bourg et capturé sa famille. Ils ont molesté Daran Edermath hier : le bourgmestre convoque le Comice de Haute-Bannière aujourd’hui-même, pour proposer la saisie du Sénéchal. L’appel aux troupes royales pourraient cependant coûter cher à la jeune bourgade, exemptée de taxes pour le moment.
- Mon cher Kruk relâche et chasse le brigand. Geste aussi magnanime qu’imbécile. Valim n’a pas l’air d’apprécier.
- Sildar a sauvé la vie de Téadon, récemment, ce qui explique l’empressement de l’avocat auprès du vieux guerrier.
- Kerrl, le nain dont Téadon et Valim ont sauvé le fils, nous parle d’un dragon aperçu par un mineur. Hamun Kost indiquait dans son journal avoir été survolé par un dragon. Si cela est vrai, mes flèches sauront percer cette engeance maudite !
- Alors que je suis allée chercher Sœur Garaèle chez Daran Edermath, ils me proposent que l’un d’entre nous participe au Comice.
- Je ramène l’acolyte au chevet de Sildar. Elle semble se défier de Téadon.

**********10 décembre 2020**********

- Je déjeune avec l’elfe : des décisions doivent être prises. Kruk suivra mon avis, tout comme Valim suivra celui de Téadon. Passé mes premières réticences, il m’inspire désormais confiance. Notre échange est sincère, et riche.
- Si la piste des gobelins doit être suivie, le danger des Fers Rouges et de Bâton de Verre doit être traité le plus tôt possible. Nous décidons de proposer notre soutien à Haute-Bannière pour la libérer de cette menace.
- Le Comice de Haute-Bannière est composé de 7 membres : Sœur Garaèle, Daran Edermath, Toblen Rochecolline,  Limène Grisvent, Halia Thornton, Quelline Feuille d’Aulne et Harmin Wester. Les 3 premiers devraient nous être favorables. Il nous faut sonder les autres, même ce fat de bourgmestre. Il me révulse.
- J’irai au Comice : la demi-elfe aventurière et à moitié humaine devrait mieux passer ici que l’elfe aux trop bonnes manières et à la réputation fraîchement établie de « sorcier ».
- Le jeune Carp, fils de Quelline Feuille d’Aulne et ami de Pip fils de Toblen, connaît un passage dans les bois menant sous le Manoir de Trésendar
- Halia Thornton, la patronne du Change des Mineurs, propose 100 po pour l’élimination de Bâton de Verre et pour récupérer ses documents. Elle ne semble pas inquiétée par les Fers Rouges. Je vais aller lui rendre visite.

- Téadon me raconte son origine et son histoire, sans trop de retenue. En retour, je ne lui cache pas les miennes. Mais qu’il est bavard ! Ainsi il est de la race des Elfes de Fer. C’est la première fois que j’en rencontre un. Son ascendance draconique devrait m’en faire un ennemi juré mais je n’arrive pas à le détester. Au contraire. Son héritage métallique semble renforcer ses manières douces et sa bienveillance. Je lui livre le nom d’Akulatraxas, cet immonde dragon vert, que Thelmos le maudisse ! Il ne le connaît pas mais propose de se renseigner auprès des siens, ce que j’accepte volontiers.

**********13 décembre 2020**********

- Kruk et Valim sont restés se reposer à l’auberge.
- Limène Grisvent tient l’armurerie « Au bouclier au Lion ». C’est une humaine assez jeune, qui s’oppose aux Fers Rouges, arrivés depuis 1 lune. Bon contact, je pense qu’elle me soutiendra.
- Halia Thornton me fait forte impression. Gérante du change des mineurs, humaine jeune et élégante. Ambitieuse. Elle me propose une alliance pour l’avenir de Haute-Bannière. Elle appuiera ma proposition et contrera Harmin Wester.
- Harmin Wester a refusé de payer la prime à Téadon pour l’affaire de l’Éperon de la Vouivre. On règlera ça plus tard. C’est un pleutre et un incapable.
- Quelline Feuille d’Aulne est une halfeline bigote qui vénère Céres et surprotège son fils, Carp, qui ne rêve que d’aventure. Attention à ne pas commettre d’impair. Ne devrait pas trop nous gêner.
- Le Comice se tient chez Daran Edermath. L’ambiance est électrique mais je m’en sors plutôt bien. Ma proposition est ensuite habilement défendue par Halia qui emporte la partie contre le bourgmestre. J’obtiens deux jours pour mener l’opération contre Bâton de Verre ; ce que nous trouverons dans le Manoir de Trésendar sera notre propriété. Le marché me semble équitable.
- Nous décidons de prendre du repos et de partir au petit matin. Sans Sildar cette fois : le vieux guerrier ne sera pas sur pieds avant au moins 1 lune.
- Valim part en reconnaissance jusqu’à l’entrée principale du Manoir, sans rencontrer âme qui vive.

14ème jour du Printemps – Le Manoir de Trésendar

- Départ à l’aube. Nous passons par le passage secret découvert par le jeune halfelin Carp. L’entrée est à une centaine de mètres au sud du Manoir, cachée derrière un bosquet de charmes. Un boyau creusé dans la pierre nous amène sous l’édifice.
- Dans une vaste salle séparée par une crevasse, rencontre avec le monstre « n’a qu’un oeil » : un Nothic ! Il est télépathe. Je ne sais pourquoi, il me menace, ce qui met Kruk en rage. Nous abattons la créature sans trop de mal, Valim faisant exploser son immense œil unique. Ecoeurant.
- La créature m’a promis la mort des griffes d’un dragon. Quel bluff pathétique.
- Valim, qui était tombé dans la crevasse, y trouve un coffre bien rempli ainsi que le cadavre déchiqueté de l’ébéniste. Le pauvre homme a été donné en pâture au monstre.
- Le coffre contient notamment une magnifique épée glissée dans un fourreau d’argent. Je la prends. Elle porte un nom : Serre, inscrit sur sa garde en forme d’oiseau de proie. L’épée est puissante, je le sens. Sildar saura me dire.

**********18 décembre 2020**********

*******BLOAVEZ MAD D’AN HOLL*******

- Dans une vaste réserve adjacente, je trouve un passage secret. Il mène à la crypte des Trésendar. Outrage suprême : les corps de Wallérand, Léonie et Ambroise ont été profanés. Kruk et moi renvoyons leurs squelettes animés au repos qu’ils n’auraient jamais dû quitter. Valim est touché.
- Derrière la crypte, les geôles où sont retenus la famille de l’ébéniste, Mirna Dendrar et leurs deux enfants. Nous les libérons après avoir écarté 2 Fers Rouges, et les reconduisons vers la sortie.
- Mirna a été visiblement maltraitée par ces ordures de Fers Rouges. Nars, le fils, porte un pendentif probablement maléfique autour du cou. Il aura besoin d'aide pour l'ôter.
- A la recherche de Bâton de Verre dans les souterrains ouest : âpre combat contre 4 Fers Rouges bientôt épaulés par 3 impressionnants Gobelours. Valim s’est mis en fâcheuse posture mais nous le sauvons in extremis. Les sortilèges de Téadon et les idées brillantes de Kruk entravent l’action des Gobelours. Nous les abattons l’un après l’autre mais nous avons laissé beaucoup d'énergie dans ce combat.
- Les Fers Rouges sont trop sûrs de leur force, prêts au sacrifice : leurs chefs sont dangereux. Bâton de Verre et l’Araignée Noire sont une menace redoutable pour la région.
- Notre groupe est plutôt efficace mais nous manquons de discrétion : cela a failli nous coûter cher ! Nous devons apprendre à évoluer plus prudemment dans ce type d’environnement qui ne m’est pas naturel. C’est un point à aborder entre nous.
- Il faudra faire avec l'insouciance de Kruk. Le gargante semble ravi de ses exploits et invente une « danse avec les Gobelours »…

**********7 janvier 2021**********

- Kruk m’agace. Gargante sans cervelle ! Il s’est encore précipité, contre les 3 Fers Rouges survivants, mais cette fois il est tombé. J’ai pu le soustraire à la menace en invoquant pour la première fois une nappe de brouillard, avant de la stabiliser. Quel sombre idiot : sa Matriarche le dérouillerait pour moins que ça.
- Nous trouvons Bâton de Verre : l’homme est redoutable. Il ensorcelle Kruk et Téadon qui nous empêchent de le capturer ! La colère de Valim est aussi grande que la mienne. Le Félys tente même de frapper son comparse !
- Kruk a soustrait Bâton de Verre à notre vindicte mais il tombe, terrassé par Tête de Cheval, celui-là même que Téadon et Valim avaient appréhendé quelques jours plus tôt. Et pour qui Kruk a travaillé quelque temps… Quelle ironie.
- Bâton de Verre s’enfuit par une porte dérobée, non sans m’avoir mise à terre avec l’un de ses sorts : 3 fléchettes brillantes comme la lumière. Après quelques échanges de coups, Tête de Cheval le suit.
- Le gargante remis sur pied, Valim m’administre la dernière potion de soin qu’il nous reste. Je me relève, étourdie et nauséeuse.
- Kruk et Téadon sont désenvoûtés. Ils tentent d’attraper Tête de Cheval, pendant que Valim et moi prenons en chasse Bâton de Verre.
- J’aperçois le jeune Carp, tombé dans la crevasse et blessé : son tour attendra, Bâton de Verre vient de disparaître par une nouvelle porte cachée !
- Tête de Cheval est un maître du camouflage : tenant sa revanche, il parvient à surprendre Téadon qui s’effondre. Le malheureux elfe est désormais aux portes du royaume de Morn, ne pouvant espérer son salut que des mains de Kruk.
- Pour la première fois, l’ombre et le doute se sont installés dans notre jeune compagnie ; ma confiance en Kruk est ébranlée, et nos deux comparses en sont venus aux mains. Il nous faut pourtant attraper ce sorcier de malheur ! Mais blessés, épuisés et sans pouvoirs, nos chances me semblent bien minces de parvenir à l’attraper. Sans parler même du risque de laisser nos peaux dans ces souterrains sordides.

**********14 janvier 2021**********

- Kruk et Tête de Cheval parlent. Le gargante lui tourne le dos et revient en portant Téadon, inconscient mais sauf.
- Valim et moi touchons encore le mage de nos traits, mais son bâton lui octroie une protection magique : un halo bleuté. Il semble invulnérable, mais notre pugnacité paiera ! Et je le veux vivant !
- Le mage s’échappe pendant que deux sbires nous prennent à revers. Je cours pour les attirer vers la crevasse et laisser le Félys à la poursuite.
- Valim, caché, attaque par derrière mais ne parvient pas à tuer sa cible. La riposte est terrible : déjà touché par les projectiles magiques du mage, il tombe sous les coups d’épée du brigand.
- L’autre Fer Rouge entre dans la caverne du Nothic : avec Kruk, nous unissons nos dernières forces et le faisons basculer dans la crevasse !
- Quand Tête de Cheval apparaît, je crois notre dernière heure venue. Mais il abat le second Fer Rouge, qui venait d’arriver après avoir terrassé Valim ! Quelle étrange situation. Je saute dans la crevasse pour m’interposer entre le brigand survivant et le jeune Carp, blessé et terrorisé. Le Fer Rouge, désarmé, a les mains levées quand Valim surgit d’entre les morts et lui plante froidement un carreau d’arbalète en pleine tête. Tête de Cheval rit de la situation, déclare la « chasse ouverte » et s’efface pour laisser la place à Bâton de Verre !
- Le mage paralyse Kruk, qui tentait de partir en emportant Téadon, avant de le cribler de projectiles magiques. Le gargante s’effondre. Valim tente bien de tirer quelques carreaux, sans succès. Après avoir hissé Carp hors de la crevasse, j’apporte quelques soins vitaux à mon ami, tout en parlant à Bâton de Verre. Je lui soutiens que même si nous sommes défaits, il lui faut fuir désormais : son repère est éventé, ses sbires décimés… Ma vie ne tient alors plus qu’à un fil. Mes arguments portent cependant car le mage range le parchemin qu’il s’apprêtait à utiliser. Plein de morgue et de mépris, il nous congédie, pauvres hères aventureux que nous sommes, et disparaît.
- La rage enflamme mes entrailles : il ne peut s’en tirer ainsi. Valim reste en protection et je pars seule à la recherche de potions de soins, et de quoi confondre Bâton de Verre.
- Je croise un petit gobelin apeuré et inoffensif, Nicolo. Il me suit jusqu’au laboratoire où je retombe sur le mage ! Cette fois, bondissant sur lui, je me saisis de son bâton et tente de le capturer. Mais il m’échappe et s’enfuit piteusement. Alors que je le poursuis, Valim lui loge un carreau dans la gorge. Son regard incrédule se voile et, dans un gargouillis pathétique, il meurt en emportant ses secrets.
- Tête de Cheval réapparaît, cette fois menaçant. Je « ferme la chasse » et lui démontre que nous avons tout intérêt à collaborer. Convaincu, il accepte, prend sa part de butin et s’en va, non sans tapoter la joue de Kruk au passage. Je ne serais pas étonnée de le recroiser.
- Téadon et Kruk revenus à eux, nous fouillons le complexe. En particulier, nous trouvons un mot de l’Araignée Noire, adressé à Iarno Albreck alias Bâton de Verre ! Sildar va apprécier cette nouvelle... Je regrette encore plus de ne pas l’avoir capturé vivant.
- L’après-midi est bien installé quand, épuisés mais vainqueurs, nous sortons des entrailles du Manoir de Trésendar. Le contrat est rempli.

Trouvailles :
- Besace de Bâton de Verre : 1 potion indéterminée, 1 bourse [contenu ?], des habits de voyage, 1 trousseau de clés, 1 bague [?], 2 parchemins [ ? / ?]
- Salle des 4 FR joueurs : 4PO, 13PE, paire de boucles d’oreilles [?]
- Chambre des 2 FR : 5PO, 15 PE, 12 PA + 2 pierres précieuses [?]

**********21 janvier 2021**********

- En haut des escaliers, à la sortie du manoir, une fiole de soins est posée. Un présent de Tête de Cheval ?
- Repos au soleil, devant l’entrée du Manoir de Trésendar. Échange constructif avec mon ami Kruk : nous devons nous serrer les coudes. Le gargante apprivoise Nicolo : le gobelin est un messager de la tribu Cragmaw. Le guide idéal ! Il nous parle du Roi Groll, un gobelours chef du Château Cragmaw. L’Araignée Noire pourrait s’y cacher !
- Je sors l’épée trouvée dans la crevasse : elle est magnifique, et je sens que je me lie à elle. Elle porte les armoiries de Trésendar. Aldith de Trésendar, dit « Le Faucon » était son dernier porteur, tué lors de l’invasion orque qui a détruit l’ancienne Phandaline. Serre est désormais mienne.
- Téadon passe du temps à identifier les objets magiques récupérés. Il semble très préoccupé par la bague d’Hamun Kost, qui ne semble plus vouloir quitter son doigt. Quelque maléfice sournois doit être à l’œuvre…
- Je repense à Bâton de Verre : l’un des parchemins que Téadon a identifié est un puissant sort avec lequel le mage aurait pu nous achever. Il ne l’a pas fait. Pourquoi ? Son corps refroidi gît maintenant à quelques mètres de moi. Tant pis pour lui.
- Vers la fin de l’après-midi, la descente au village se mue en marche triomphale. C’est grisant, mais je reste sur le qui-vive. A l’auberge, Kruk use de ses talents de conteur : un vrai comédien ! Notre histoire ne va pas tarder à être connue de toute la région.
- Sildar nous reçoit : il est très heureux. Il me propose, ainsi qu’à Téadon, de rejoindre l’Alliance des Seigneurs. Malgré mon amitié pour lui, je ne me vois pas adhérer sincèrement à son organisation. Pour l’elfe, en revanche, cela lui conviendrait bien il me semble. Mais il semble qu’il va falloir le convaincre. La réponse attendra demain : il est temps maintenant de dormir.

15ème jour du Printemps – Jour de fête

- Au petit matin, nous délogeons brutalement les derniers Fers Rouges à l’auberge du Géant Endormi. Kruk fait très forte impression et les ruffians déguerpissent littéralement ! Quel exploit bienvenu du gargante !
- Au Bouclier au Lion, Limène Grisvent nous remercie de notre opération en nous offrant un rabais permanent de 20 %. J’en profite pour m’équiper d’une armure de cuir plus robuste. Nous acceptons de l’accompagner au Manoir de Trésendar afin de récupérer les armes restées dans l’armurerie, cet après-midi.

**********28 janvier 2021**********

- Kruk et Valim rendent visite à Nicolo, qui se cache dans le bois sous le Manoir. Valim semble déçu de ne pouvoir communiquer avec le gobelin, mais celui-ci n’en a que pour Kruk, qui parle sa langue.
- Téadon m’accompagne chez Soeur Garaèle. Elle soigne le jeune Carp qui est encore effrayé de ses mésaventures. Elle accepte que nous lui amenions Nars Dendrar afin de tenter de le délier de son étrange pendentif. Mirna n’est pas très difficile à convaincre. Malheureusement, les pouvoirs de l’Acolyte sont insuffisants : seul un prêtre de Talbeth Hav pourrait aider Nars.
- Le médaillon ne semble pas être maléfique mais il a pris possession du jeune garçon.
- Mirna tient tout de même à nous remercier. Elle nous parle d’un village aujourd’hui abandonné, Arbre-Foudre, et d’un bijou de grande valeur caché sous une planche dans l’ancienne herboristerie de ses parents. Il est à nous, si nous le souhaitons.
- Le Comice nous a convié à conter nos exploits. Cela se passe dans la grande salle de l’auberge de Toblen Rochecolline. Harbin Wester nous accueille avec une obséquiosité insupportable. Je repousse sa main molle en exigeant la récompense pour avoir nettoyé l’Eperon de la Vouivre. Il obtempère aussitôt, le faquin ! Pendant que Valim compte les pièces d’or, Téadon use de son art oratoire pour conter nos hauts faits dans les bas fonds du Manoir… Cependant, il ne parle ni de l’Araignée Noire, ni du danger qui pèse sur Haute-Bannière. Alors, la bonne histoire terminée, le bourgmestre évoque l’héritier des Trésendar, qui n’est autre que le boutiquier du village, Elmar Barthen ! Et qu’il serait bon que nous lui remettions tout ce qui revient aux Trésendar.  Encore une fois il veut se jouer de nous. Furieuse, je décide de quitter l’assemblée, sans signer la « reconnaissance » que cet imbécile nous tend. Et nous les plantons là ! Une historiette, un bout de papier sans valeur, voilà ce qui compte aux yeux des notables de Haute-Bannière ! Mais les causes, les conséquences, Harbin Wester n’en a cure ! Pathétique.
- J’hésite tout de même à leur donner la bague des Trésendar trouvée par Valim, mais le félys s’y oppose. Je ne peux que lui donner raison.
- Toblen Rochecolline nous informe qu’une fête sera donnée en notre honneur le soir même : avec l’accord de Sildar, nous acceptons de laisser au Comice le corps de Bâton de Verre, qui sera brûlé à cette occasion. Quelle réjouissance morbide.
- Entrevue avec Sildar : je lui annonce refuser son offre d’entrer au service de l’Alliance des Seigneurs. À ma grande surprise, Téadon refuse également. Alors que Sildar ne peut cacher une immense déception, je sors confuse, avec le sentiment triste d’un moment raté.
- Après le déjeuner, nous rendons visite à Elmar Barthen. Il appartient à un jeune groupement de marchands, la « Compagnie d’Argent », basée à Talbeth Hav. Les affaires semblent être bonnes mais il se plaint de s’être fait dérober quelques caisses de marchandises par des gobelins. Et il prétend bien être le descendant des Trésendar et se voit déjà en son manoir… Il ne m’inspire pas confiance.
- Kruk et Valim accompagnent Limène Grisvent au Manoir, afin de récupérer les armes des Fers Rouges. Ravie, elle donne à Valim des carreaux d’arbalète magiques. Un bon échange en somme.

**********4 février 2021**********

- Petit échange avec Téadon : nous sommes d’accord, de nombreux dangers nous guettent et nous avons besoin d’alliés. Il pense retourner voir Sildar pour reparler de sa proposition concernant l’Alliance des Seigneurs ; et moi je me rapprocherai d’Halia Thornton : Téadon me donne la lettre de l’Araignée trouvée chez Iarno Albreck.
- L’heure de la fête arrive. Kruk compte en profiter pleinement et s’est peint le corps de symboles guerriers : mains rouges sur le visage, flammes sur les épaules… Hachettes aux côtés, l’air conquérant, le barbare ne lésine pas sur les moyens ! Il est accueilli par Daran Edermath, très fier de lui présenter Célestin, son intendant : le demi-elfe vient d’enregistrer son testament chez Halia Thornton. Il détaille celui-ci par le menu : il lègue à Célestin l’ensemble de son domaine et à Kruk, le héros, son précieux bouclier, mais précise vouloir être enterré avec son armure et son casque des Dragons, dans son verger. Le gargante semble un peu embarrassé par cette histoire : il trouve un échappatoire dans l’excellent cidre du dit domaine et se retrouve rapidement chope en main et fille au bras, une certaine Bélissende, très jolie et déjà amourachée.
- Valim prend un peu plus son temps, se déplaçant avec sa discrétion coutumière, tout habillé de sombre. Il parle gentiment avec les jeunes Pip et Carp, avant d’éviter Quelline, la mère de ce dernier. Limène Grisvent lui apprend qu’elle est retournée au Manoir avec Elmar Barthen, qui souhaitait visiter son héritage… La jeune femme reproche à Valim que nous ayons laissé les corps sans vie des malandrins ! Avec une ironie qui ne lui échappe pas, le félys la félicite pour avoir remédié à cette situation et s’éclipse.
- Téadon a mis ses plus beaux atours : l’elfe impressionne par sa prestance naturelle. La nuit tombe quand il arrive sur la place du village. Un court instant, il semble vaciller… [Tu as fait le bon choix, c’est bien. Pousse-le à te rendre le bâton, il est puissant]... mais il se reprend vite et se dirige d’un pas décidé vers Sildar. Celui-ci est heureux d’apprendre que Téadon reconsidère son offre de rejoindre l’Alliance des Seigneurs, et attendra donc sa réponse. Téadon le questionne sur Elmar Barthen et Halia Thornton : Sildar juge le boutiquier comme héritier légitime, les archives ne laissant aucun doute. La jeune femme quant à elle appartient à la Fédération de la Hanse, une puissante corporation commerciale : elle est habile et ambitieuse, et pourrait, plus que les nains, représenter un atout pour la stabilité de la région une fois que la Caverne du Ressac sera trouvée.
-  Pour ma part, j’ai pris le temps de mettre quelques fleurs printanières dans les cheveux, et c’est plutôt légère que je me rends à la fête. Je rencontre Halia Thornton, avec qui j’échange la lettre de l’Araignée contre la récompense promise. Elle me propose alors une association plus poussée, via la signature d’un contrat concernant l’exploitation de la Caverne du Ressac. Je ne repousse pas son offre mais ces choses là pourront attendre un peu : pour l’instant, c’est l’heure de s’amuser et de fêter notre victoire !
- D’ailleurs Harbin Wester demande le silence pour prononcer un discours élogieux et nous fait Citoyens d’Honneur de Haute-Bannière. Il nous remet à chacun un parchemin, et me donne celui de Valim qui semble s’être éclipsé. L’obséquieux bourgmestre ose me dire qu’il aurait bien aimé se montrer plus généreux ! La fête reprend...
- … rapidement interrompue cette fois par Sœur Garaèle. Elle fait retirer une grande bâche qui révèle deux bûchers : le premier porte l’ébéniste assassiné, tandis que sur le second sont entassés les corps de Bâton de Verre et cinq de ses sbires. Après avoir rendu hommage à Dendrar, elle tend une torche à Sildar qui enflamme les deux bûchers. L’acolyte sort alors une cithare et entame une merveilleuse mélopée : sa voix est magnifique, ensorcelante. Quelques villageois, Queline, Sildar s’agenouillent. Je me rapproche de la jeune Nilsa et lui pose une main sur l’épaule. Le moment est émouvant.
- La fête reprend ensuite ses droits. Kruk est de plus en plus saoul, et très drôle. La jeune blonde à son bras n’a d’yeux que pour lui. Ils finissent par disparaître ensemble… Valim a refait son apparition : je lui tends son diplôme, nous en rions. J’échange quelques mots acides avec le bourgmestre, Téadon tente de se rapprocher de Soeur Garaèle. Valim apprend de Toblen que le Géant Endormi a été cédé par le Comice à Halia Thornton, qui compte en faire un entrepôt ! Elle n’a pas perdu de temps.
- Halia Thornton m’en dit un peu plus sur sa proposition : elle travaille pour la Fédération de la Hanse, qui semble puissante et capable d’exploiter les ressources de la Caverne du Ressac. Elle nous propose une rémunération à hauteur de 10 % des biens qui en seraient extraits… Je n’y comprends pas grand-chose, j’en parlerai aux autres.
- Enfin, je croise Sildar. J’espérais un moment agréable mais il me fait la morale sur l’épée trouvée sous le Manoir. Déçue, je m’éloigne et retourne au centre de la ronde pour une dernière danse.

[Une silhouette sombre se faufile dans les ruelles de Haute-Bannière, alors que les flonflons de la fête retentissent sur la place centrale. Des mains expertes crochètent habilement la serrure de l’Hôtel de Ville, et l’ombre disparaît dans l’entrebâillement de la porte. Les sens aux aguets, le pas léger, l’homme-chat se glisse de pièce en pièce, fouille, explore. Snobant les richesses de la ville, ignorant le registre comptable et les pattes de mouche d’Harbin Wester, il finit par trouver l’objet de  ses désirs. Au fond d’un tiroir à la fermeture sophistiquée, dans un petit sac de velours noir, quelques pierres précieuses, si jolies. Son cœur bondit, l’éclat des joyaux le saisit immédiatement et, feulant de ravissement, il empoche le trésor et s’en retourne sur ses pas, ombre parmi les ombres.]

**********11 février 2021**********

16ème jour du Printemps – La tanière des gobelins

- Au petit matin, Harbin Wester rend visite à Valim : un vol a été commis durant la nuit à l’Hôtel de Ville, et la vieille Lucette affirme avoir vu un Félys roder sur les lieux du méfait.
- Valim nous avoue le vol, commis pendant le discours du bourgmestre. Le Félys a bien le sens de l’ironie… On décide « d’aider » et, in fine, de rendre les pierres précieuses. Je décide de ne pas m’associer à la parodie d’enquête à l’Hôtel de Ville, ni à l’interrogatoire de Dame Lucette. Pour donner le change, je « piste » les traces imaginaires du voleur jusqu’à la cachette que Valim m’indique dans les bois sous le Manoir… Et le Félys s’en va rendre son larcin au bourgmestre.
- Kruk, encore embrumé de cidre, s’emploie à écarter Célestin, héritier de Daran Edermath et… père de la jolie Belissande qu’il souhaite désormais voir mariée au gargante ! Que c’est drôle ! Mais les humains sont décidément arriérés.
- Départ vers midi pour la tanière des gobelins, qui est à 3 heures de route, vers le nord de Haute-Bannière. L’entrée se trouve derrière un roncier et ouvre sur une grotte d’où jaillit un ruisseau.
- Deux gobelins surveillent les environs mais, occupés à se disputer, ils sont éliminés par Kruk et Valim.
- J’entre dans la tanière… pour tomber aussitôt sur 3 loups visiblement affamés, attachés par des chaînes dans une grotte. Je décide de les sauver : Kruk leur jette les cadavres des 2 gobelins que les loups dévorent. Je parviens ainsi à les approcher et à les détacher. Ils rejoignent aussitôt la nature.
- Un peu plus loin, Kruk rate un gobelin qui s’enfuie. Soudain, un grondement sourd ! J’entraîne Valim et Téadon dans la grotte des loups alors que les flots libérés transforment le ruisseau en torrent et emportent Kruk hors de la tanière. Le gargante est heureusement sauf, mais évidemment vexé.
- Je m’avance dans un petit boyau qui grimpe sur la gauche, suivi de Valim et Téadon. Après avoir évité l’effondrement soudain d’une partie du sol, je parviens dans un couloir menant à une caverne… où nous attendent 5 gobelins dirigés par un shaman ! Kruk, revenu sur nous, ignore totalement les créatures malfaisantes et part en grommelant explorer l’autre bout du couloir : "Satanés gobs, avec leurs trucs d'eau ! J'vais leur montrer comment on utilise une hache, moi !"... Pendant que Kruk boude, nous nous occupons des gobelins : Yeemil, le shaman, nous donne du fil à retordre. Je tente de le capturer mais il nous envoie douloureusement valdinguer d'une vague tonnante qui nous prend par surprise. Téadon se venge d'un puissant geyser d'énergie, et je l'achève d'une flèche mortelle. J'attrape le dernier gobelin et l'emmène captif.
- En suivant une passerelle qui surplombe le ruisseau, Kruk arrive dans une grande salle où trois gobelins s'affairent autour de bassins de rétention. En voulant les attaquer, il provoque maladroitement un éboulement, et voilà de nouveau le gargante entraîné par les flots hors de la tanière ! Pataud et de méchante humeur, il a toutes les peines à se débarrasser du gobelin qui l'a accompagné dans sa chute !
- Kruk nous rejoint dans la salle des bassins où Valim et moi venons de faire le ménage. Le Félys poursuit un gobelin dans une grotte où il tombe nez-à-nez avec Klarg, le gobelours, et son terrible loup sanguinaire. Klarg brandit Grabuge, l'épée de Sildar ! Ils ne laissent aucune chance au pauvre Valim qui s'effondre sous leurs coups redoublés. Le combat fait rage : mes flèches se plantent dans le cuir du loup maléfique, Kruk frappe de droite et de gauche et Téadon balance ses derniers sorts. Et alors que la situation risque de tourner à notre désavantage, Kruk éviscère la créature d'un coup de hache magistral, tandis que Téadon parvient à endormir Klarg ! Nous pouvons enfin secourir Valim, resté coincé derrière nos ennemis.

**********18 février 2021**********

- Klarg se réveille, ligoté. Il est furieux et ne comprend visiblement pas la précarité de sa situation. En le fouillant, Valim découvre 2 magnifiques boucles d'oreille en or, en forme de scarabée. Il les reconnaît aussitôt : œuvre d'un certain Kulass, un gnome orfèvre qui les avait offertes à son mentor, mort depuis, assassiné je crois. Le Félys est en général avare de ses sentiments, mais sa colère froide est particulièrement perceptible. Klarg nous lâche qu'il les a obtenues du Roi Groll, du château Cragmaw, en récompense pour avoir capturé le nain Gundren et sa carte, sur les ordres de l'Araignée Noire.
- Le gobelours ne nous en dira pas plus, pris d'un sursaut d'orgueil mal placé. Je demande sa mise à mort, elle est acceptée à l'unanimité. Kruk exécute la sentence et décapite la créature d'un coup de sa grande hache. Le gargante récupère sa tête.
- La grotte contient des caisses portant le symbole de la Compagnie d'Argent. Probablement la marchandise volée à Elmar Barthen.
- Après nous être reposés, nous rentrons à Haute-Bannière, où nous arrivons un peu avant minuit.
- Téadon rend visite à Sildar : il lui remet Grabuge et accepte son offre de rejoindre l’Alliance des Seigneurs.

17ème jour du Printemps – Alliances et aventure

- A l’aube de ce 17ème jour du Printemps de la Dryade de l’an 317, au chant du coq, Sildar Hallhiver conduit Téadon vers une prairie au sud de Haute-Bannière. Ils sont accompagnés de quatre témoins : Sœur Garaèle, Toblen Rochecolline, Valim et moi-même. Pour l’occasion, Téadon a revêtu une tenue blanche. Et alors que, dans la rosée printanière, les premiers rayons du soleil le frappent, il prête serment et devient Cape de Sildar Hallhiver.
- A l’auberge, nous entendons parler d’une druidesse du nom de Reïdoth, humaine d’un âge avancé et amie de Quelline Feuille d’Aulne. Elle vit dans le village d’Arbre-Foudre, dévasté par une étrange invasion d’araignées il y a 3 ans, « comme si la forêt se vengeait du village ». C’est à Arbre-Foudre que vivait Mirna Dendrar…
- Kruk et moi rendons visite à Harbin Wester : la tête sanguinolente de Klarg l’effraie mais ne lui ouvre pas les cordons de la reconnaissance.
- Nous passons ensuite chez le boutiquier, Elmar Barthen. Pas plus de récompense de ce côté là : les maigres pièces d’or qu’il nous propose pour ramener sa marchandise de la grotte de Klarg sont ridicules.
- Barthen et Wester sont décidément pathétiques.
- Nous faisons affaire avec Halia Thornton : la compagnie signe un contrat d’association avec La Hanse. Halia est ravie, jubile même. Je ne dois pas oublier qu’elle est avant tout une commerçante ambitieuse. Si nos intérêts convergent, tant mieux. J’espérais m’en faire une amie, nous serons associés. C’est déjà ça.
- Téadon semble aux anges ! Non seulement il brandit fièrement le bâton de verre de Iarno Albreck, qui lui échoit désormais légitimement, mais il nous indique s’être débarrassé de l’anneau maudit d’Hamun Kost grâce à un puissant parchemin levant les malédictions ! Voilà seulement deux heures qu’il a rejoint l’Alliance des Seigneurs, et déjà il bénéficie de la puissance de l’organisation...
- J’aperçois alors le jeune Nars Dendrar, assis sur un muret, qui regarde d’un œil sombre ses camarades jouer dans les ruelles de la bourgade. Sa main joue machinalement avec le médaillon maudit qu’il porte au cou. Pour lui, pas de parchemin magique : seule une terrible malédiction, bien trop lourde à porter pour ses jeunes années.

**********4 mars 2021**********

- Nous rendons visite à Daran Edermath, qu’on nous annonce malheureusement mourant. Ce sera une grande perte pour Haute-Bannière. Le moment est émouvant : allongé sur son lit, très faible, le demi-elfe nous accorde sa confiance. Il pense que le Comice saura nous octroyer une place de choix et espère que nous saurons nous occuper de sa ville.
- Kruk rencontre la jolie Belisande mais repousse ses avances : la fille de Célestin s’est véritablement amourachée du gargante. Nous le retrouvons de fort méchante humeur…
- Pas de temps mort dans notre quête. Peu après midi, alors que le temps vire à la pluie, nous prenons la direction du château des Cragmaw, accompagnés par Sildar et guidés par Nicolo.
- Seule rencontre notable du voyage, un groupe de quatre nains taciturnes, juchés sur des poneys. Mercenaires ? Mineurs ? Nous n’en tirons rien, mais leur présence dans la région est intéressante. En parler à Halia.
- Nous trouvons un refuge alors que l’orage éclate. Je sauve un jeune renardeau qui était coincé sous une branche.
- En début de nuit, nous sommes attaqués par des goules ! Mais d’où viennent-elles ? Valim, qui assurait la garde, a été alerté par leur odeur pestilentielle.
- D’une flèche, je stoppe la première goule, Kruk lui tranche la tête. Valim, qui était grimpé dans un arbre, chute lourdement en voulant changer de position ! Un mort-vivant se jette aussitôt sur lui, mais je l’arrête également. Téadon déchaîne sa puissante magie et l’achève. Valim est sauvé ! Le sorcier et le gargante viennent à bout du troisième monstre.
- Le combat a été rapide et nous avons su être très efficaces. Un vrai casse-goule ! Mais Valim souffre d’une méchante entorse et, malgré quelques soins, va désormais traîner la patte sérieusement.
- Au petit matin, alors que je veille sur mes compagnons endormis, je reçois la visite d’une louve magnifique. Nous nous saluons. Je remercie Varnia pour cette merveilleuse apparition.

**********11 mars 2021**********

19ème jour du Printemps – Assaut sur le château Cragmaw

- Après une journée de marche sous un ciel gris et une légère pluie, ralentis par la blessure de Valim, nous sommes arrivés en vue du château Cragmaw. Fatigués, nous avons décidé de prendre du repos afin de nous lancer à l’assaut au petit matin, frais et dispos. La forteresse est juchée sur un promontoire cerné de falaises. Un chemin escarpé serpente jusqu’à l’entrée.
- Nicolo nous a prévenu qu’un gardien un peu particulier barre le chemin à mi-hauteur…
- Je propose un plan qui est adopté : Sildar et moi ferons office de prisonnier. Téadon se fera passer pour Bâton-de-Verre et ouvrira la marche avec Nicolo. Valim, avec sa cape rouge, qu’il avait judicieusement conservée, et Kruk jouent les hommes de main. Téadon espère pouvoir envoûter le « gardien » grâce à l’un de ses parchemins, et ainsi nous garantir un passage sauf.
- Téadon consulte un augure qui semble l’assurer de la bonne réalisation du plan.
- Mais pour qu’un plan se réalise, encore faut-il qu’il soit appliqué...
- Le « gardien » est un ettin : un géant à deux têtes répondant au nom de Gubrak. Il est répugnant et parle un sabir que seul Kruk semble comprendre. Paniqué devant l’apparition du monstre, Téadon prend son parchemin et demande à Kruk de le lancer pour lui. Médusée, j’assiste à cette scène surréaliste. L’ettin pourtant réputé pour sa stupidité comprend aussitôt qu’il se passe quelque chose de pas net… et frappe violemment le sol de son poing en guise d’avertissement. Nicolo a déjà disparu. Pourtant, Téadon-au-verbe-haut persiste et se refuse à tenter la négociation avec l’ettin : Kruk poursuit la lecture du parchemin magique. Mais rien ne se produit : la tentative de charme est un échec cuisant !
- Le combat est désormais inévitable : l’ettin balaie l’elfe d’un revers de main et attaque Kruk qui recule. Puis le monstre se saisit violemment de Sildar et vient le cogner contre Téadon ! Les deux membres de l’Alliance des Seigneurs souffrent… Kruk boit une potion de Géant des Collines tandis que Valim et moi lardons la créature de nos traits. Sildar parvient à se libérer et Téadon, blessé et probablement frustré par son échec, use puissamment de sa magie et vient terrasser l’ettin. Le monstre bascule dans le vide et s’écrase une quinzaine de mètres en contrebas du sentier.
- Nous reprenons notre souffle dans l’humidité matinale… Cet assaut commence mal.

**********18 mars 2021**********

- Kruk fouille la caverne de l’ettin : il y trouve notamment une jolie statuette de pierre verte (du jade ?) représentant une grenouille, ainsi qu’un petit objet métallique très étrange. Valim nous apprend qu’il s’agit d’un cube du Terrier, la guilde des voleurs de Talbeth Hav, sorte de coffret miniature.
- Après une petite mise au point et quelques soins bien nécessaires, nous reprenons notre progression dans le même ordre de marche. Le ciel bas et la pluie fine semblent avoir étouffé les bruits de la lutte.
- Nous parvenons au pied du château. Il est en mauvais état : tours en ruine, porte effondrée… Mais des meurtrières d’où veillent les gobelins du Roi Grol.
- Téadon se présente comme étant Bâton-de-Verre : deux hobgobelins viennent chercher les « prisonniers », et Téadon obtient que Kruk nous accompagne… Nous traversons des pièces grouillant de gobelins, qui semblent effrayés par nos geoliers.
- Arrivé à ce qui semble être la porte de la prison, nous passons à l’action et attaquons les deux hobgobelins. Ils sont plus forts qu’attendu ! Mais alors que nous combattons, la porte vole en éclat : un Hibours sort de la prison ! La créature affamée griffe et lacère tout ce qui se présente devant elle : Sildar et Kruk sont blessés, le sergent hogobelin déchiqueté ! Puis elle s’enfuit. Je la suis à distance pendant que Kruk décapite le second hobgobelin.
- La piste du hibours me mène à une brèche dans la muraille donnant au nord du château ! Je fais venir mes compagnons : nous évacuons Sildar, mal en point. Nous nous cachons alors que Kruk aperçoit une porte s’ouvrir. Je le couvre tandis qu’il s’en approche prudemment…
- Restés dehors, Téadon et Valim s’aperçoivent de l’agitation dans le château. Impatients et inquiets, ils décident de passer à l’action. Les premiers gobelins tombent facilement. Peut-être encore frustré de la rencontre manquée avec l’ettin, ou alors de la trop longue attente à la porte, Téadon en arrive même à égorger une peau-verte.
- L’elfe et le félys, pourtant blessés, se montrent imprudents et s’avancent un peu trop : submergés par les gobelins, c’est par un véritable miracle qu’ils se sortent de ce mauvais pas et parviennent à s’enfuir !
- Sous les murailles, ils retrouvent Sildar dont les graves blessures montrent la violence des combats.

**********1er avril 2021**********

- Je rappelle Kruk mais il attire l’attention d’un ennemi : un hobgobelin visiblement expérimenté qui l’engage aussitôt ! Jugeant notre situation critique, j’invoque une flèche arcanique qui le frappe de plein fouet. Un double coup habile de Kruk le met au sol.
- Mais des gobelins surgissent de toute part ! Mes flèches les transpercent mais ils sont trop nombreux, et Kruk a du mal à se dégager. Je fais sortir Sildar et Téadon qui m’avaient rejointe, et je dégaine Serre pour la première fois. La morsure du métal est fatale aux créatures vertes qui m’entourent ! Pour gagner du temps, je repousse violemment un gobelin sur ses congénères. Kruk parvient enfin à sortir, alors même qu’une silhouette s’encadre au fond du couloir : une voix puissante ordonne « ramenez-les moi ! ».
- Je pousse Kruk hors de la tour, prête à couvrir la retraite de mes compagnons ! Mais le gargante ne l’entend pas ainsi et me tire en arrière…
- Nous nous enfuyons ! Kruk rit à gorge déployée, Téadon endort des gobelins qui tentaient de nous barrer le passage tandis que je tranche celui qui était sur mes talons.
- Après avoir dévalé le sentier, je parviens à trouver une cachette dans des taillis où nous pourrons trouver un peu de repos. Nous sommes essoufflés, meurtris, mais heureux d’être vivants ! Presque joyeux… Cependant Valim a disparu. Téadon nous indique que le Félys a sauté au bas de la falaise après leur assaut manqué à l’entrée du château. Tant pis, nous ferons sans lui.
- Les patrouilles ennemies étant à notre recherche, nous décidons de profiter de ce moment pour retourner au château. Sildar est inquiet pour son ami Gundren...

- Après avoir escaladé la falaise par l'est, à l'opposé de l'entrée principale, nous pénétrons par la tour nord : la voie est libre ! Nous ciblons la tour nord-est, probable repère du Roi Grol. Kruk puis Sildar s'engouffrent dans la pièce richement décorée et attaquent aussitôt un Grol ricanant, bientôt soutenu par l'un de ses sergents. Coups et traits pleuvent sur le gigantesque hobgobelin, mais la situation devient critique : le roi Grol se transforme en un effroyable ours-garou ! Soudain, des ténèbres magiques nous entourent : à la faveur du sort lancé par Téadon, nous sortons tous de la pièce, Grol sur nos talons ! Et alors qu'il terrasse Kruk d'un redoutable coup de griffes, Téadon embrase la tour d'une puissante boule de feu. Sildar tient l'ours-garou fumant en respect, lui rendant coup pour coup, tandis que nous parvenons à tirer Kruk des doigts crochus de la mort. Le gargante, remis sur pied, s'en prend au hobgobelin venu en renfort. Enfin, il le tranche d'un immense coup de hache tandis que, dans un dernier effort, Sildar transperce Grol d'un ultime coup, mortel.

**********8 avril 2021**********

- Avant même d'avoir touché le sol, l'ours-garou a repris sa forme humanoïde. Kruk lui tranche aussitôt la tête, et trouve une clé attachée à son cou.
- Dans le repère du roi Groll, roussi par les flammes, la clé ouvre un coffre contenant son trésor, que Kruk récupère. Il contient en particulier une antique couronne, en or, ainsi qu’une figurine en argent représentant un corbeau, haute comme le poing – le mien plutôt que celui du gargante !
- Dans la pièce attenante, une salle de bain, nous trouvons 2 prisonniers : un humain inconscient que nous identifions être Tête de Cheval, ainsi qu'une Tieffeline. Pas de trace du nain Gundren, au désespoir de Sildar.
- Sildar semble très méfiant envers la Tieffeline, qu'il a pris pour un démon d'ailleurs. Elle ne me semble pas menaçante, je lui délie les mains. Elle déclare s'appeler Brume, et être à la recherche d'un hobgobelin à tête rougeâtre nommé Targor Lamesanglante, un associé de Grol. Targor aurait emmené Gundren auprès de l'Araignée Noire afin de lui faire avouer l'emplacement de la Caverne du Ressac.
- Brume porte une cape grise jetée sur de simples vêtements de voyage, de couleur sombre. Elle possède une gibecière et un bâton de marche, qui avaient été jetés dans un coin de la pièce. Nous partageons taille et corpulence, et c’est à peu près tout. Ses cheveux violets, coupés courts, encadrent un visage mordoré qui pourrait être doux s’il n’était encadré de deux sombres cornes, et dans lequel perce en particulier l’œil droit : balafré, aveugle mais comme luisant d’un intense feu intérieur.
- L’étrangeté semble bien lui convenir : après avoir élégamment apporté quelques soins magiques à mes compagnons, elle psalmodie des prières afin d’accompagner les âmes des hobgobelins défunts. La mort n’a pas de frontière, et Brume est sa prêtresse.
- Elle réanime Tête de Cheval qui demeure évasif sur les raisons de sa présence en ces murs, et préfère s’éclipser discrètement.
- Comme nous semblons avoir un but commun, nous décidons de faire un bout de chemin ensemble : Sildar ne dit rien, Kruk et Téadon semblent ravis.
- Nous explorons le château, en espérant retrouver une quelconque trace de Gundren et de Targor. Après avoir éliminé un redoutable grick, une sorte de ver répugnant doté de redoutables tentacules et d’un bec acéré, nous découvrons un prêtre gobelin. Sa tribu vénère Maglubiyet, une divinité mauvaise. Après l’avoir interrogé, Kruk attache et bâillonne le gobelin à l’autel. La pièce était autrefois un temple visiblement dédié à Solar et à Tymora : nous retrouvons d’ailleurs quelques objets cultuels qui leur sont dédiés. Aux cuisines, nous tombons sur le gob’cuistot : il nous apprend que Targor est parti avec 2/3 jours de provisions, en compagnie du nain. Il n’est pas loin. Nous enfermons le gobelin dans l’une de ses marmites et décidons de quitter le château avant le retour des patrouilles.
- L’attitude de Tête de Cheval nous intrigant, Brume et moi revenons le trouver pour l’interroger. Nous suivons sa trace jusqu’aux appartements de Grol, où nous le surprenons à fouiller le coffre fort. Souhaitant éviter toute confrontation, il accepte enfin de parler.

**********14 avril 2021**********

- Tête de Cheval est un ruffian opportuniste et malin. Il nous apprend que l'Araignée Noire connaît l'emplacement de la mine et qu'elle s'attache à éliminer tous ceux qui pourraient y parvenir. En particulier, elle a chargé Targor Lamesanglante de découvrir si Gundren a réalisé des copies de sa carte. Ce que Targor ne sait pas, c'est que Grol avait entrepris de doubler l'Araignée Noire : il a réalisé en secret sa propre copie qu'il a entreposée dans le double-fond de son coffre. Celui fouillé par Kruk... Tête de Cheval, qui vient de récupérer la carte, propose de nous la vendre pour 3000 PO ! Il ne perd pas le nord. Il nous donne rendez-vous dans 2 jours, à l'aube, à la sortie nord de Haute-Bannière, afin de procéder à l'échange.
- L'envie ne me manque pas de l'éliminer aussitôt mais je me retiens, d'autant plus que le voix de Téadon nous parvient : les ennemis sont de retour ! Nous fuyons par la falaise. Soudain, Brume glisse le long de la paroi humide : mais au lieu de tomber, elle descend en volant, au ralenti. Jolie prouesse ! Téadon, qui pensait amortir sa chute de ses maigres bras, la regarde bouche-bée. Que c'est drôle ! Kruk se tient le ventre de rire !
- Je guide rapidement le groupe hors de la zone de danger, et nous nous arrêtons dans un petit bois, à proximité de la route menant à Haute-Bannière, notre destination.
- Kruk et Sildar se sentent mal: fièvre, transpiration, soif inextinguible ! Téadon pense qu'ils ont été contaminés par l'ours-garou, et qu'ils seraient atteints de lycanthropie ! La perspective est effrayante. Kruk est en plein délire, il s'adresse à un arbre. Le soir, au bivouac, Sildar a récupéré suffisamment pour nous conter une histoire au sujet de la malédiction des lycanthropes... Les soigner devient en tout cas une priorité. Je regarde avec effroi la lune : dans 3 nuits, elle sera pleine ! Par précaution, nous attachons nos amis et les laissons dormir. Téadon, Brume et moi nous partagerons la veille.
- Lors de ma garde, Kruk se réveille en criant ! Un cauchemar : revenu dans son clan après ses années d'errance, il semble être devenu un parfait étranger pour son village et ne reconnaît même plus ses habitants; chassé, il doit fuir, honteux. Je le rassure comme je peux, il est encore fiévreux. Il se rendort.

20ème jour du Printemps – Affaires et lycanthropie

- Au petit matin, nous sommes réveillés par un marchand ambulant, un gnome du nom d'Oppledi Ningel. Accompagné et protégé par une demi-orc archère, Corra, muette, sauvage et redoutable, il mène une carriole tirée par l'âne Carotte. Les marchandises du gnome sont intéressantes, mais chères : il s'est spécialisé dans les objets magiques. Alors qu'il vient de Haute-Bannière, nous parvenons à le convaincre de faire demi-tour et de nous y emmener : l'état de Kruk et Sildar ne s'améliore pas, mais au moins leur voyage sera plus aisé. Le trajet est l'occasion de discussions infinies entre Téadon et Oppledi, qui aboutissent à une vente intéressante qui nous met en fonds pour acheter la carte de Tête de Cheval...
- Oppledi Ningel nous apprend qu'il a évité la Conquérante sur les conseils de la druidesse Reïdoth, arrivée à Haute-Bannière. Je vais enfin pouvoir la rencontrer.
- Il nous apprend aussi que Corra a abattu 2 goules, qui les ont attaqués au petit matin, au même endroit que nous. Il y a là un mystère de mort-vivants à élucider...
- A ma grande surprise, Kruk et Téadon ont proposé à Brume de rejoindre les Griffes de la Vouivre. Il doit s'agir là de quelque charme redoutable... Cependant, la Tieffeline repousse précautionneusement leur proposition précipitée. J'attendrai de mieux la connaître pour me prononcer. Pour le moment, nous avons à faire à Haute-Bannière !

**********21avril 2021**********


[À suivre]

32ème jour du Printemps – La menace du Dragon

- Après une nuit réparatrice dans la douceur d’un lit confortable, je retrouve Téadon et Brume autour d’un solide petit-déjeuner. Téadon a croisé Kruk cette nuit : le gargante semblait fatigué et s’est couché après avoir descendu quelques flacons d’alcool.
- Toblen Rochecolline est heureux de nous voir mais est décontenancé par l’aspect de Téadon, ses cheveux noirs et son teint de cendre, et la présence de Brume. D’abord hésitant, il nous fait tout de même part avec son enjouement habituel des dernières nouvelles de Haute-Bannière.
- On apprend ainsi qu’Elmar Barthen et la jeune Belisande seront unis le 39ème jour de Printemps, à la Nouvelle Lune.
- Le jeune Carp semble bien se remettre de sa blessure.
- Une étrange femme du sud s’est installée dans la bourgade et propose ses tatouages.
- La rumeur : un chasseur affirme avoir aperçu un « monstre volant ». Toblen semble ne pas accorder beaucoup de foi à ce témoignage mais il sait que le chasseur a dressé son bivouac à l’extérieur de Haute-Bannière et qu’on peut le trouver facilement.
- Le comice doit se réunir demain, à l’Hôtel de Ville où Halia a pris ses quartiers.
- Enfin, Toblen m’informe que Reïdoth loge à la ferme Feuille d’Aulne. Je vais aller lui rendre visite.
- Téadon semble avoir vécu une nuit agitée. Cela a un lien avec sa mort, son « passage au-delà du voile » comme dit Brume. Il raconte à la hiérophante son rêve : la scène se déroule dans le désert de cendres. Il y a là un grand arbre aux feuilles lumineuses, qui est l’arbre de sa famille, l’arbre des générations passées. De la troisième branche apparaît un elfe aux yeux de dragons. Son arrière-grand-père je crois, Aherzagarel. Il m’en a déjà parlé… c’était il y a si longtemps… au début du Printemps… Téadon porte l’héritage d’Aherzagarel et doit trouver la gemme de Cabaniel, l’essence de vie des Dragons de Bronze, pour avancer sur sa voie. Je ne suis pas certaine d’avoir tout saisi mais au moins le but de son rêve est clair, même si je n’ai pas la moindre idée de comment il doit procéder pour trouver sa gemme.
- Nous faisons quelques affaires avec Oppledi Ningel. Il me donne 20 pièces d’or pour la jolie cape trouvée dans les profondeurs de la Caverne du Ressac. Et je suis bien contente : ma nouvelle armure se nomme Contre-Dragon ; fabriquée par des armuriers halfelins et humains, elle devrait s’avérer une bonne protection contre le souffle fétide des dragons. Elle tombe à point…
- D’ailleurs nous ne tardons pas : nous rendons visite à Halia Thornton. Une fois de plus, elle est flanquée de Valauk, le nain renfrogné du clan Dankil, qu’elle congédie rapidement. Elle nous reçoit dans ses nouveaux atours : elle porte un lourd collier qui indique sa fonction de bourgmestre. C’est amusant. Elle est ravie de nos succès et n’hésite pas à ouvrir une bouteille d’un excellent vin pour fêter ces bonnes nouvelles.
- Notre association lui plaît : elle nous propose la ferme Edermath pour nous installer plus durablement à Haute-Bannière. Mes compagnons ne semblent pas immédiatement saisir la portée de la proposition. Probablement l’accumulation de fatigue et d’émotions de ces derniers jours. Ce serait une parfaite base d’opération pour les Griffes des la Vouivre, et puis cela nous permettrait d’assurer nos arrière… De son côté, Brume souhaiterait la création d’un oratoire dédié à son dieu. Quant à Téadon, il rêve de l’ouverture d’une école, ou d’une bibliothèque.
- Nous évoquons alors le Dragon. Halia blêmit aussitôt, elle n’était pas au courant. Nous lui assurons que nous allons tenter de régler le problème, et elle décide de convoquer le Comice dès cet après-midi.
- Sortie de chez Halia, je me rends chez Quelline Feuille d’Aulne pour voir la druidesse Reïdoth. Elle est très affaiblie, confuse. Elle a rencontré le Dragon. Elle venait de quitter les trois malheureux forestiers – ceux que nous avons trouvés morts hier matin – quand le monstre les a attaqués. Alors qu’elle revenait sur ses pas, le Dragon a épargné Reïdoth pour qu’elle puisse porter son message : Ipsalotraxas se prétend désormais le nouveau maître de la contrée. Quelle puante arrogance ! Ce jeune ver est un mâle, vert évidemment.
- Elle n’a pas encore prévenu la communauté de la menace, et m’assure qu’elle sera présente au Comice. Elle est heureuse de savoir que les Griffes de la Vouivre sont prêts à affronter le ver. Elle nous accompagnera à Arbre-Foudre, et sera en mesure de maîtriser les araignées qui y ont élu domicile depuis trois ans.
- Ma rage et ma détermination à détruire ce rebut maléfique n’échappent pas à Reïdoth qui, posant sa main sur mon visage, m’a dit alors d’une voix étrange :

« Jeune demi-elfe aux yeux d’ambre, ne te méprends pas : ton vrai destin t’attend ailleurs, bien loin d’ici et de maintenant »

- Brume, de son côté, est allée faire ses adieux à son coreligionnaire, le nain Urgrosh qui reprend la route de Talbeth-Hav. La Tieffelin lui a remis l’urne de St-Cestax, le fondateur de leur ordre. Elle semble déstabilisée : mi-confiante, mi-résignée, elle sait que son destin va désormais se jouer pour partie dans la capitale du Royaume…
- Brume nous rapporte qu’Urgrosh l’a mise en garde contre les grands dangers à affronter le Dragon, mais également contre les nains du Clan Dankil : ce sont des mercenaires sans foi ni loi, de sinistre réputation. Cela confirme mon sentiment à leur encontre : soyons méfiants, et vigilants.
- De son côté, Téadon est allé hors la ville trouver le chasseur qui aurait aperçu le « monstre volant ». Il se nomme Hurgui et raconte volontiers avoir aperçu le ver il y a 4 ou 5 jours, à un jour et demi de marche vers l’ouest. Il se plaint que personne ne le croit et compte filer vers l’est pour échapper au danger.
- Je me rends avec Brume visiter « l’étrange femme du sud ». Une ambiance un peu mystérieuse entoure la maison qui porte une enseigne en cuir peinte d’arabesques étonnantes. L’intérieur est envahi de fumée, la chaleur est étouffante, moite et nous sommes assaillis d’une forte odeur de tourbe et de senteurs étrangères. Une femme émerge devant et nous scrute de ses yeux dorés. Elle est assez jeune, plutôt maigre et porte une longue chevelure blanche nattée. Elle est belle à sa manière et possède une présence étonnante. Elle se nomme Cha-Assha et vient du Rhagarron. Son art est le tatouage, et elle le pratique en échange des histoires intimes de ses modèles. Je lui parle du Dragon maléficieux qui détruit les communautés au plus profond des forêts, elle me répond que je dois combattre mes démons intérieurs. Brume lui parle de l’urne de culpabilité, Cha-Ahssa lui répond qu’elle peut l’aider à parcourir le chemin.  Nous convenons de repasser un peu plus tard dans la journée.
- Assis dans l’ombre de la pièce, une silhouette d’enfant nous observe : il s’agit de Nars Dendrar ! Cha-Ahssa le nomme Kahassin, l’être partagé… Nous convenons que l’enfant à besoin d’aide, et que l’essence vitale d’un dragon permettrait de créer l’encre du tatouage qui pourrait peut-être le libérer de sa malédiction.
- Cha-Ahssa prend congé de nous par une salutation étonnante : en tournant vivement sur elle-même… Sur le pas de la porte, elle se rapproche de moi et plonge ses yeux dorés dans les miens : « Vous avez des yeux magnifiques », et me laisse là. Quelle femme étrange!

**********23 décembre 2021**********

- Après un bon déjeuner chez Toblen, avec Kruk qui nous a rejoint, nous partons pour l’Hôtel de Ville où doit se tenir le Comice extraordinaire.
- En chemin, nous croisons Elmar Barthen avec à son bras la jeune Belisande, qui ne peut s’empêcher d’envoyer des œillades peu discrètes au gargante ! Je ne l’avais jamais remarqué mais elle porte un petit papillon tatoué sur la nuque. L’œuvre de Cha-Ahssa ?
- Le Comice est houleux. L’annonce de la présence du Dragon a fait son effet. Je prends la parole pour tenter de les convaincre de nous laisser agir, en demandant leur soutien logistique. Mais devant la volonté de certains de faire appel au Sénéchal (Quelline, Soeur Garaèle, Toblen), et l’indécision générale, Halia doit intervenir pour soutenir notre proposition. Le Comice accepte du bout des lèvres de nous laisser les coudées franches, et de nous avancer des moyens que nous devrons leur rembourser par la suite. Les Griffes ne sont pas très satisfaites ! Je propose alors qu’en contrepartie, nous devenions propriétaires légitimes de la ferme de Feu Daran Edermath. Halia ne peut réprimer un sourire… mais cette bravade emporte la décision et l’accord est scellé !
- A la sortie, j’échange avec Reïdoth : elle nous rejoindra demain matin à l’auberge.
- Brume croise Urgrosh qui s’en va pour Talbeth-Hav : leur échange semble assez solennel. « Même si les Cardinaux penchent en ta faveur, n’oublie jamais que ce sont ta propre valeur et ta ferveur qui font de toi un serviteur de Morn. Tu t’approches d’une étape personnelle, je le perçois. Pour la franchir, il te faudra te dépasser. Lorsque tu te sentiras prête, trace au sol la croix. Que Morn t’ait sous son juste regard. » Ces gens-là ne mettent décidément jamais beaucoup de fantaisie dans leur quotidien…
- … mais Brume est une aventurière hardie et vive et nous décidons de retourner voir Cha-Ahssa, accompagnés de Kruk, curieux. La tatoueuse sort au-devant de nous, comme si elle nous attendait, et s’adresse au gargante. Elle prend ses grosses mains, les observe attentivement :  « je connais un homme à Talbeth-Hav qui pratique mon art sur les mâles : Vaa-HJina », puis elle se détourne et nous invite à la suivre. Nous rentrons dans la moiteur de son antre. Cha-Ahssa nous fait asseoir sur la terre battue : elle ne parle plus, communique par geste et entame une étrange mélopée. Nous entrons en transe. J’ai peine à décrire ce qu’il s’est passé.






- A mon réveil, je suis étendue sur le dos, mes jambes arquées de façon étrange. Tout mon corps me fait mal et une douleur lancinante me traverse la tête. Mon oreille gauche me brûle. Brume n’est pas mieux, comme prostrée dans une position complètement incongrue.
- Nous sortons de chez Cha-Ahssa, la nuit est en train de tomber. Fourbues, nous rentrons chez Toblen avec l’aide de Kruk qui a eu la gentillesse de venir nous chercher.
- Kruk nous apprend qu’il est allé trouver Tête de Cheval (grâce à ce brave Nicolo !), et que celui-ci accepte de nous accompagner moyennant 10 000 po. La cupidité et la suffisance de ce malandrin est sans bornes. Kruk a repoussé son offre évidemment, mais je ne serais pas surprise de revoir notre homme avant peu.
- Téadon a fait un malaise à l’auberge. Il a cru à une attaque, mais c’est probablement le lien étrange l’unissant à Brume qui l’a plongé dans cet état, au moment ou la tieffeline subissait sa transe chez Cha-Ahssa.
- Nous devisons rapidement de nos besoins pour l’expédition vers Arbre-Foudre, puis je vais m’effondrer de fatigue et profiter d’une dernière nuit reposante. Demain, nous partons pour une mission dangereuse. Demain, j’ouvrirai la route de la vengeance.

**********5 janvier 2022**********

33ème jour du Printemps – Départ pour Arbre-Foudre

- Nous sommes prêts. Le temps est doux, le soleil radieux. La population de Haute-Bannière s’est réunie pour notre départ. Halia Thornton prononce un court discours et nous quittons la ville sous les vivats de la foule, cependant inquiète de la menace du dragon.
- J’ouvre la marche, avec Reïdoth. Viennent ensuite Corra, qui mène la carriole d’Oppledi Ningel, Kruk, Téadon qui mène notre mule Snack, et enfin Brume ferme la marche. Nous avançons vers l’ouest, au rythme de la carriole. La route est aisée, une sente qui traverse de douces collines herbeuses. Au loin se devine la lisière de la forêt qui s’étend vers le Talban.
- Reïdoth me parle d’Ipsalotraxas. C’est un jeune dragon qui mesure 35 pieds et doit être âgé d’une centaine d’années. Un jeune adolescent qui s’enhardit, prend possession de son antre et commence à organiser son territoire.
- La druidesse est un puits de connaissances. Elle a eu pour maître le grand Nisolmonn, lui-même disciple de Jarlac, le vénérable dragon d’argent. Reïdoth éprouve de la fascination pour ces créatures, de l’admiration aussi.
- Elle revient sur les origines des dragons, qui semblent avoir un ancêtre commun. Ils auraient perdu leur immortalité lors de la guerre primordiale entre Dieux et Titans. Puis les Dieux les auraient punis pour avoir enseigné les secrets de la magie aux mortels : ils les divisèrent et les affublèrent des tares qui les caractérisent aujourd’hui. Cupidité, malignité, perversité… Je ne sais que penser de cette légende.
- Déjeuner. Nous sommes suivis. Sans surprise, je retrouve Tête de Cheval, toujours aussi intéressé par notre aventure. Je lui fais rabaisser ses prétentions, mais l’invite à discuter avec les Griffes. Il est sur le point d’accepter de nous rejoindre, mais Kruk le vexe et il s’en va furieux et dépité. Bon débarras.
- Dans l’après-midi, Corra tue un jeune cerf qui passait avec sa harde devant nous. Reïdoth est furieuse ! Elle m’apprend qu’elle est adepte du « Cercle de la Vie », qui prône le respect de toute forme de vie et ne la prend que pour survivre.
- L’ambiance pesante se dissipe un peu le soir au bivouac. J’interroge Reïdoth sur Arbre-Foudre. Le village est installé en lisière de forêt, sur une colline au nord de laquelle se dresse une tour en ruine, surplombant un petit lac en contrebas. La communauté de trappeurs et bûcherons s’est installée là pendant une génération, avant d’être chassée par les araignées géantes, il y a 3 ans, comme si la forêt cherchait à se venger.
- Nuit tranquille, claire, la lune un simple croissant.

34ème jour du Printemps – La menace se précise

- Le temps se rafraîchit, mais le ciel est dégagé. Camp levé rapidement.
- Reïdoth se tient près de moi, comme hier. Elle se montre plus loquace.
- Elle appartient au Cercle de Ronces, une fraternité druidique qui l’a envoyée à Arbre-Foudre après l’invasion des araignées. La vieille femme est attachante, ses racines profondément ancrées.
- Reïdoth pense que c’est à moi de porter le coup fatal au dragon que c’est dans l’ordre des choses… Si telle est ma destinée, alors je tuerai Ipsalotraxas, je l’effacerai des registres du monde.
- Trouvé des traces du dragon. Empreinte dans de l’argile meuble. La bête doit bien peser de 1,5 à 2 tonnes ! Cadavre en décomposition d’un ours à demi-dévoré. Peut-être 3 ou 4 jours. Nous pénétrons son territoire...
- Quelques nuages, le temps va changer demain, la pluie ne tardera pas.
- En fin d’après-midi, Brume aperçoit le dragon qui vole haut dans le ciel, loin. Je fais forcer la marche jusqu’à la lisière de la forêt.
- Bivouac. La forêt est humide, accueillante, protectrice, je m’y sens bien.
- Au sud, à environ 2 jours de marche dans la forêt, nous apercevons de la fumée. Sur la Conquérante ?
- Garde doublée, mais la nuit est tranquille.