Reginald Munroo, alias Marshall adjoint Bradley Doyle

Mon cher carnet,
Mon cher, mon doux, mon fidèle, mon adorable petit carnet !
Que dire d'une époque comme celle-ci ? Mes narines frétillent, mon instinct papillonne, ma moustache frise, tout cela me plaît beaucoup !
Regarde-nous : une chambrette à l'abri du vent, fini de dormir entre trois cailloux et deux buissons à côté d'un feu qui ne nous réchauffe jamais les os. Finies les émanations de George (je l'adore mais c'est pas du tout mon type, beaucoup trop... homme des bois) !
On retrouve un peu de civilisation, une vasque,de quoi se raser et ce qu'il faut pour se le glisser derrière le nœud papillon. Et puis, surtout... Les affaires reprennent !
Ma bonne étoile, je l'arbore fièrement. Ce nouveau statut de marshall est passé comme une lettre au poney express auprès de ce shériff de campagne. Nous avons là une occasion en or, c'est bien le cas de le dire, et je pense que nous allons faire fructifier cela un maximum !
Déjà, concentrons-nous sur cette affaire du gang Loomis, il y a de l'argent à piquer aux autorités là-dessus. Ces personnages m'ont l'air dangereux mais pas moins que nous, il s'agira d'être prudent.
Quant à ces histoires de tueurs de demoiselles et de corbacs du malheur... Bah, il leur faut bien des histoires, mais je ne serais pas surpris que l'on puisse faire monter un peu les enchères là-dessus. De mon côté, ça ne m'a pas échappé que nous sommes dans la dernière ville connue où l'on a vu le cercueil noir, qu'il y a une mine d'or et une banque. Mon très cher Reginald, la roue tourne et si tu t'y prends comme il faut, la côte ouest t'attendra bientôt, les bras chargés d'or !
Et vive le chaos !
Amen